Les troubles respiratoires

Qu’est-ce que l’insuffisance respiratoire chronique ou IRC ?

L'oxygène (O2) est utile à toute cellule de l’organisme pour produire de l’énergie nécessaire au travail. L’oxydation des substances organiques (glucides, lipides et protéines) produit le gaz carbonique (CO2), destinée à la photosynthèse.

L'oxygène est contenu dans l’air ambiant (AA) à la proportion de 21 % ; la proportion du CO2 est de 0,0 3 %. Les gaz respiratoires peuvent être enrichis en O2 dans les proportions allant de 21 à 100 % (oxygène pur). Du milieu extérieur à la cellule utilisatrice, le transport de l’O2 est assuré par les voies respiratoires supérieures, le carrefour oro-pharyngé, la trachée, les bronches, les bronchioles, les alvéoles, la diffusion par la membrane alvéolo-capillaire, le transport dans la circulation sanguine par la fixation à l’hémoglobine (SaO2, oxymétrie, SpO2), et la diffusion au niveau tissulaire. Le CO2 emprunte le circuit veineux inverse pour être éliminé à l'extérieur.

L'insuffisance respiratoire (IR) est l'incapacité de l'organisme à assurer l'approvisionnement, le transport et l'utilisation de l’O2 et, à l'inverse, le transport et l'élimination du CO2 à l'extérieur de l'organisme. Biologiquement, il s’agit d’un trouble de l’hématose qui s’identifie à une baisse de l’O2 artérielle (PaO2, SaO2), avec ou non une augmentation et, parfois, une baisse du CO2.

Toute anomalie ou trouble, isolé ou concomitant, de la ventilation, du transport ou de la diffusion des gaz respiratoires, peut induire une insuffisance respiratoire. Celle-ci peut être partielle (anomalie d’un seul gaz respiratoire) ou totale (anomalie de tous les gaz respiratoires). Elle peut être aiguë (IRA, ex. pneumonie, embolie pulmonaire). Elle peut être chronique (IRC), de type obstructif (augmentation des résistances des voies aériennes) ou restrictif (diminution des volumes pulmonaires).

Cliniquement, l’insuffisance respiratoire se manifeste par une fatigue, un essoufflement au repos et/ou à l’effort, et à l’extrême, une dyspnée, voire une détresse respiratoire. Biologiquement, à l’AA, le tableau classique est celui d’une hypoxémie (PaO2 < 80 mmHg en IR aiguë, 60 mmHg en IR chronique) et PaCO2 basse, normale ou > 45 mmHg en IR chronique obstructive.

Comment le traiter ?

Le traitement de l’IRA fait un appel, dans tous les cas, à une administration de l’O2 supplémentaire (oxygénothérapie) pendant le traitement de la cause. Dans les cas de détresse, on peut avoir recours à une assistance ventilatoire dont les modalités vont de la ventilation mécanique non invasive (VNI par masque) à la ventilation mécanique invasive (prothèse endo-trachéale : sonde ou trachéotomie).

Dans l’IRC, selon la pathologie de base, le recours à l'oxygénothérapie peut-être nécessaire, mais pas obligatoire. Associé au traitement adjuvant ou palliatif de la maladie causale, l'oxygénothérapie peut être administrée de manière continue ou discontinue (diurne ou diurne et nocturne). Dans certains cas, on a recours à des appareillages plus sophistiqués. Dans des cas rares, mais non exceptionnels, une assistance ventilatoire mécanique peut être nécessaire, selon les mêmes modalités qu’en IRA, mais avec des appareils destinés à domicile (VAD) avec ou sans oxygénateur.

Les Traitements

Les dispositifs préconisés pour le traitement de l'IRC à domicile sont, selon le diagnostic de votre médecin, la mise en place d'une ventilation non invasive, celle d'un concentrateur d'oxygène fixe ou mobile ou bien les deux solutions associées. Dispositifs médicaux délivrés sur prescription médicale uniquement.